Mercredi 8 Avril 2015
Quelle nuit! Il soufflait bien quand nous nous sommes
couchés mais cela a encore forcé. Jens s’est endormi mais moi je ne pouvais pas
dormir. Le vent sifflait, mugissait, rugissait de plus en plus, les rafales
donnaient des coups de butoir sur Maja et, bien entendu, je pensais à nos
amarres. En fait on dépend totalement de quelques cordes, Jens en avait mis
trois entre Maja et le quai du côté au vent (où le vent arrive), deux de
l’autre côté et nous étions amarré derrière au « muerto » par une
grosse corde. J’imaginais divers scénarios, que les cordes de devant cassent,
donc on pivote et on ne tient plus que par « el muerto », heureusement
on a plein de place pour pivoter, on démarre le moteur etc… Vers deux heures du
matin, j’ai peur et je réveille Jens, le pauvre, il dormait bien. Il va
vérifier les cordes, tout tient bien. Je me lève plusieurs fois pour voir si on
Maja ne bouge pas. On a le vent sur le côte, ce serait mieux si on l’avait dans
le nez. Vers 3 h, je monte voir, encore une fois, et vois deux marineros, en
voiture, qui font une ronde. Ils avancent lentement et vérifient les amarrages
des bateaux avec une lampe électrique. Bon service. Le bruit est assourdissant,
mais on s’habitue à tout, et finalement je m’endors vers 5 h du matin. Le
matin, cela souffle toujours. Nous allons faire un petit tour dans la marina et
constatons que nous sommes, en fait, à une bonne place, certains bateaux sont
plus exposés que nous et bougent encore plus. Puis nous restons au
bateau ; Jens bricole, il coupe le tube qu’il faut enjamber pour monter
sur Maja devant et il fait faire un nouveau tube par un atelier de métallurgie
ici et moi je couds, je mets une pièce à une enveloppe de couette. A un moment,
j’entends un plouf, je crois que Jens a perdu un tube ou la passerelle dans
l’eau. Je vais voir et ce n’est pas un tube qui est tombé dans l’eau, c’est
Jens ! Il parvient à remonter par lui-même sur le quai en s’agripant à une
corde. Il est, bien sûr trempé, doit se changer et va prendre une douche,
heureusement, il ne fait pas froid. Pendant qu’il est parti, deux marineros
viennent me voir et me conseille d’amarrer Maja, en plus, à un deuxième
« muerto » (ce système d’amarrage au fond, derrière), un coup de vent
est prévu, force 8, ce soir, et force 8, ce n’est pas de la rigolade, c’est
encore plus fort que cette nuit. Quand je dis que je suis seule, un marinero vient
sur le bateau et le fait lui-même. Jens revient, nous passons une soirée
tranquille, allons faire une petite promenade après-diner, il fait beau et c’est
calme. Et ce coup de vent force 8, on l’attend toujours, il n’est pas venu.
PS : certains se demandent ce que je fais avec les
morceaux de verre polis que je trouve sur les plages. Je les mets dans des
bouteilles.
Wednesday, April 8, 2015
What a night! He was blowing when we went to bed but
the wind increased more and more. Jens fell asleep but I could not sleep. The
wind was whistling, howling, roaring increasingly, strong gusts were battering
Maja and, of course, I was thinking about our moorings. In fact we are totally
dependent on a few ropes, Jens had put three between Maja and the dock on the
windward side, two on the other side and we were moored behind at the
"muerto" by a thick rope. I imagined different scenarios, the ropes
on the front breaking, so the boat rotates and is only tied to "el
muerto", fortunately we have plenty
of room to rotate, so we start the engine etc ... At about two o'clock in the
morning, I am really afraid and I wake Jens, the poor guy, he was sleeping well.
He goes andl checks the ropes, all hold well. I get up several times to see if
Maja does not move. We have the wind on the side, it would be better if we had it
in the nose. At around 3 am, I go up to check again, and see two marineros in a
car, that make a round. They move slowly and check the boats moorings with a
flashlight. Good service. The noise is deafening, but you get used to
everything, and finally I fall asleep at around 5 am. In the morning, it is
still blowing. We take a walk in the marina and find that we are, in fact, at
a good place, some boats are more exposed than us and move much more. We stay
on Maja; Jens tinkers, he cuts the tube in front that we need to step over to
get on Maja and he has a new tube made in a metal workshop here, and I sew, I
put a piece on a duvet cover. At one point, I heard a splash, I think Jens lost
a tube or the gangway into the water. I go and see and this is not a tube that fell
into the water, it is Jens! He manages to climb by himself on the dock by catching
a rope. He is, of course very wet, must change and take a shower,
fortunately it is not cold. While he is gone, two marineros come to me and
advises me to tie Maja, in addition, to a second "muerto" (that
mooring system at the bottom of the water, at the back), strong winds are
expected, force 8 tonight and force 8, this is not a joke, it's even stronger
than last night. When I say that I am alone a marinero comes on the boat and ties
Maja himself. Jens comes back, we spend a quiet evening, going for a stroll
after dinner, it's nice and it's quiet. And the gale force 8, we are still
waiting for it, it didn’t come.
PS: some are wondering what I am doing with the polished
pieces of glass that I find on the beaches. I put them in bottles.
Jens parle avec un Danois
Jens is talking to a Dane
Cela souffle
It's blowing
Les palmiers sont échevelés
Palmtrees are tousled
Jens est tombé à l'eau
Jens fell in the water
Il se change
He is changing
Il scie le tube
He is sawing the tube
Je couds
I am sewing
Une bouteille avec des bouts de verre
A bottle filled with pieces of glass
Une autre
Another one
Almerimar
No comments:
Post a Comment