Jeudi 31 mars 2016
Jens part pour arranger les papiers de sortie de Turquie à 8 h 45. On pense
que cela va être long, mais, bonne surprise, tout est fait en moins d’une
heure, bureau du port, immigration et douanes, ce n’était vraiment pas la peine
de prendre un « agent ». Nous allons dépenser nos dernières
liras et achetons du vin turc. Nous rendons la clé de la marina et récupérons
la caution, 20 liras, Jens demande si on peut l’avoir en euros, mais non, quand
elle est payée en liras, elle est rendue en liras. Nous prenons du diésel et
partons, il est 10 h 30. Il fait très beau, force 3, mer bleue et ciel bleu, et
la température remonte un peu, cela sent le printemps. Nous entendons sur la
radio un échange entre les gardes-côtes turcs et grecs. Le Turc : « Vous êtes dans MES
eaux territoriales, veuillez les quittez immédiatement » et le Grec répond
« Non, c’est vous qui êtes dans les eaux territoriales grecques, c’est à
vous de les quitter ». Ils se parlent en anglais, et cela dure, dure, ils
se rappellent plusieurs fois. Et ils doivent coopérer pour régler le problème
des émigrés … Quand nous passons la frontière, je descend le pavillon de
courtoisie turc et hisse le grec. Nous allons à la voile et c’est très
agréable. Nous arrivons dans le port de Chios à midi et demie. Le port est
immense et me fait penser à Ermoupolis. Nous retrouvons nos habitudes de mettre
l’ancre derrière et le nez sur le quai. L’ancre accroche bien et nous arrivons
tout doucement au quai. Le chef du port nous accueille et dit à Jens qu’il faut
mettre une ancre, il n’a pas vu qu’on l’a déjà fait. Jens paye la folle somme
de 9 € pour deux nuits, cela nous parait bon après les 50 € par nuit de la
dernière marina en Turquie. Ankerdram de jus d’orange et promenade en ville. La
ville de Chios est animée, la circulation intense et la rue piétonne bien fréquentée.
Nous prenons un sandwich, partageons une bière et fêtons notre arrivée en Grèce
par un cappuccino. Nous sommes heureux d’être revenus en Europe, la situation en
Turquie n’est pas bonne. Erdoğan est de plus en plus autoritaire, il divise les
gens, s’appuie sur une partie de la population conservatrice, religieuse et peu
éduquée. La presse est muselée et dans le sud-est, c’est une vraie guerre
civile avec les Kurdes. Ceci dit, nous avons trouvé les Turcs d’une gentillesse
et d’une hospitalité remarquables. Jens part à 14 h pour arranger les papiers
d’entrée en Grèce. Tout se passe bien au bureau du port, à l’immigration mais
ça coince aux douanes pour faire un nouveau transit log pour Maja. Le gars, qui
ne parle pratiquement pas anglais, veut nous donner un transit log valable
seulement un mois. Mais nous avons droit à 18 mois. Jens y reste jusqu’à 16 h
45, il y retournera demain et parlera avec un chef. Il revient et doit
« décompresser » quelques minutes puis nous partons en vélo en longeant
la mer vers le nord, on a vu sur le guide qu’il y avait une marina inachevée
(en 2012) par là. Elle est toujours inachevée et au milieu de nulle part, on
est mieux où on est. Courses et diner au bateau, côtelettes d’agneau, patates
douces sautées et salade. Un gars vient voir Maja et parle avec Jens. Nous
l’invitons à diner, il s’appelle Gunther, est autrichien et volontaire pour aider
les réfugiés, il travaille dans une cuisine qui nourrit 1500 personnes par
jours, et tout vient de donations. Très sympa et intéressant, nous passons une bonne soirée
ensemble. Un truc rigolo : dans Le Monde aujourd’hui, un article dit qu’Obama
est prêt à reformer le paradis fiscal de Delaware, et en Turquie la majorité
des bateaux de plaisance sont enregistrés à Delaware.
Cesme-Chios: 8,4 mn/nm
Total Finike-Chios: 398,2 mn/nm
Cesme-Chios: 8,4 mn/nm
Total Finike-Chios: 398,2 mn/nm
Thursday, March 31, 2016
Jens goes to arrange the exit papers for Turkey at 8:45
am and we think it will be long, but pleasant surprise, everything is done in
less than one hour from the port office, immigration and customs, it was really
not worth taking an "agent". We spend our last liras and buy Turkish
wine. We give the key to the marina and recover the deposit, 20 liras, Jens asks
if we can get it in euros, but no, when it’s paid in liras, it’s given back in
liras. We take diesel and leave, it’s 10:30 am. It's very beautiful, wind force
3, blue sea and blue sky, and the temperature is rising a little, it feels like
spring. We hear on the radio an exchange between Turkish and Greek coast guards.
The Turk, "You're in MY territorial waters, please leave them
immediately" and the Greek answers "No, it is you who are in Greek
territorial waters, you must leave them." They speak English, and it
lasts, it lasts, they call each other several times. And they must cooperate to
solve the emigrants problem ... When we cross the border, I take down the
Turkish courtesy flag and hoist the Greek one. We are sailing and it's very
nice. We arrive in the harbor of Chios at half past twelve. The harbor is huge and reminds me of Ermoupolis. We go back to have an anchor back and the nose on the dock. The anchor hangs well
and we come slowly to the dock. The harbor master welcomes us and says to Jens
he must put an anchor, he hasn’t seen that we have already done it. Jens pays
the “big” amount of € 9 for two nights, it seems good after the € 50 a night at
the last marina in Turkey. Ankerdram of orange juice and walk into town. Chios
town is lively, heavy traffic and well frequented pedestrian street. We take a
sandwich, share a beer and celebrate our arrival in Greece with a cappuccino. We
are pleased to be back in Europe, the situation in Turkey is not good. Erdogan
is increasingly authoritarian, he divides people, relies on some of the
conservative population, religious and uneducated. The press is muzzled and in
the southeast, it is a real civil war with the Kurds. That said, we found the
Turks very kind and hospitable. Jens goes at 2 pm to arrange the entry papers
in Greece. Everything is going well at the port office and immigration but he gets stuck in customs for a
new transit log for Maja. The guy, who speaks almost no English, wants to give
us a transit log only for one month. But we are entitled to 18 months. Jens
remains there until 4:45 pm, he will go back tomorrow and talk with a leader.
He comes back and has to "unzip" a few minutes then we start cycling
along the sea to the north, we saw on the guide there was an unfinished marina
(in 2012) there. It is still unfinished and in the middle of nowhere, it's
better where we are. Shopping and dining in the boat, lamb chops, fried sweet
potatoes and salad. A guy comes to see Maja and talks with Jens. We invite him
to dinner, he is called Gunther, is Austrian and volunteer to help refugees, he
is working in a kitchen that feeds 1,500 people a day, and everything comes
from donations. Very friendly and intereresting and we spend a nice evening
together. A funny thing: in Le Monde today, an article said that Obama is ready
to reform the tax haven of Delaware, and in Turkey the majority of yachts
are registered in Delaware.
Bye, bye Cesme
L'hôtel-restaurant Pacific, où nous avons diné hier soir
The hotel-restaurant Pacific, where we dinned yesterday
Bye, bye Turquie
Bye, bye Turkey
Un bateau militaire
A military ship
Turquie
Turkey
Grèce
Greece
Je hisse le pavillon de courtoisie grec
I hoist the Greek courtesy flag
Port de Chios
Chios harbor
Chios
Grand port
Huge harbor
Maja
Un perroquet grec
A Greek parrot
Une rue piétonne
A pedestrian street
Le front de mer
The sea front
Ici aussi il y a une forteresse
Here too, there is a fortress
Moulins à vent
Wind mills
Jens, Gunther
Cesme-Chios
31.03.2016, Chios