Vendredi 21 juillet
2017
Il fait gris, doux et
vent moyen. Nous larguons les amarres à 9 h, sauf que quand je veux lâcher la
dernière corde devant, elle se coince dans l’anneau sur le quai et se bloque. Heureusement,
le voisin allemand est sur le quai et voit ce qui se passe. Il défait le nœud
et nous pouvons partir. Agréable traversée, vent force 3-4 sur le côté et peu
de vagues. En sortant de Onsevig, nous voyons un bateau qui, normalement, installe
des éoliennes en mer, mais ici, c’est le contraire, c’est pour retirer de
vieilles éoliennes qui ne sont plus rentables. Elles ont une trentaine d’années,
sont trop petites et d’un modèle dépassé. Nous avons décidé d’aller à Vejrø, l’ile
où nous devions aller hier. Nous passons juste devant et c’est une ile spéciale.
Peter et Kirsten n’y sont pas allés depuis 25 ans et aimeraient la revoir. C’est
une petite ile qui avait une population de 60 personnes jusque vers les année
soixante. Ensuite, elle est devenue inhabitée jusqu’à ce que un millionnaire l’achète.
C’est donc une ile privée mais ouverte au public qui doit venir par ses propres
moyens, soit en bateau, soit en avion, soit en hélicoptère. Le propriétaire a
fait construire une marina et un hôtel-restaurant. Pratiquement toute la
nourriture servie au restaurant est produite sur l’ile, soit dehors, soit dans
de grandes serres et est bio. Nous y arrivons vers 11 h 30 et la marina est
presque vide. Nous faisons un petit tour, allons aux toilettes (de luxe) et déjeunons.
Après le déjeuner, nous allons à la plage (une toute petite plage) et nous
baignons tous les quatre, l’eau est à 18,5 ⁰. Puis nous partons faire le tour
de l’ile. Nous voyons les jardins potagers, l’élevage de cochons où ils ont de
la place, un lac où ils peuvent se rouler dans la boue. Ces cochons ont une
bonne vie. Nous regardons les serres (magnifiques) de l’extérieur, demandons à
une jeune femme si on peut rentrer dedans, oui, oui, pas de problèmes. Elles
sont immenses, pour les légumes, tomates, concombres, haricots verts,
aubergines, melons … et pour des plantes tropicales, bananes, hibiscus,
oliviers … Nous allons voir l’aéroport et, en rentrant, l’élevage des faisans qui
sont en liberté et ne sont pas trop farouches. Nouvelle baignade, il fait
vraiment beau. Comme c’est notre dernier jour ensemble, nous allons diner au
restaurant ici, sur l’ile. Nous commençons par un cocktail un peu spécial de jus
de concombre, citron, miel et gin. Cela parait bizarre mais est en fait très
bon. Puis entrées de poisson fumée (accompagné de purée de céleri, peau de
poisson grillées, perles de pommes et mousse de concombre) ou tartare de
chevreuil. Les portions sont minuscules mais la combination de gouts est très réussie.
Les viandes sont agneau ou chevreuil de l’ile. Et nous continuons dans ce style,
ce doit être cela la nouvelle cuisine. Nous devons redemander des pommes de
terre, nous avons deux minuscules pommes de terre chacun, c’est un peu juste.
Le dessert de Peter et Jens est aussi une combinaison de drôles de choses autour
d’un sorbet de radis ! Kirsten et moi avons un dessert plus classique de gâteau
au chocolat noir entouré d’une sauce au chocolat blanc, 2 framboises et 1
cassis et 5 gr de rhubarbe. L’addition est salée, mais c’est une expérience spéciale.
Nous avons diné tôt pour pouvoir continuer vers Vordingborg après diner. Nous
partons à 20 h 20, la soirée est belle, calme et ensoleillée. Vers 22 h 30,
nous nous trouvons en plein brouillard, on ne voit pas grand-chose et le long
chenal vers Vordingborg n’est pas éclairé… Mais il n’y a personne. Jens met le radar et
nous voyons quelque chose dessus et pourtant il n’y a aucun bateau par ici . D’abord,
on ne comprend pas, mais c’est en fait une marque verte qui a un réflecteur de
radar. Kirsten est allé se coucher. Le brouillard dure un peu plus d’une heure
et, heureusement, se dissipe. Ouf ! Nous approchons du pont de
Vordingborg, il fait noir comme dans un four mais on voit bien les lumières du
pont et le passage marqué par une lumière verte à droite et une lumière rouge à
gauche. Jusque là, ça va. Les difficultés vont commencer après le pont. Il faut
suivre un chenal, puis traverser le fjord par un autre chenal et enfin suivre
le dernier chenal, étroit vers la marina de Vordingborg. Jens voit toujours sur
la carte électronique où nous sommes mais il faut quand même trouver les
marques pour être sûrs que nous sommes bien dans le chenal. Il utilise sa
tablette, les cartes du navigateurs étant plus vieilles n’ont pas toutes les
nouvelles marques. Notre technique : Jens aux commandes, Peter d’un côté
et moi de l’autre, chacun avec notre lampe électrique, cherchant qui une marque
verte qui une marque rouge. Le premier chenal a des marques assez grandes. Nous
sommes un peu tendus et concentrés. Les marques ont une bande réfléchissante et
se voient quand elles sont dans le faisceau de la lampe. Le premier chenal, a en
plus, deux lumières blanches loin devant qui clignotent à tour de rôle et qui
montrent la ligne droite que l’on doit suivre pour rester dans le chenal. Cela
va encore. Pour traverser, il faut « voir » une marque jaune et noire
et tourner à gauche après elle. Peter et moi, nous cherchons, cherchons, les yeux nous sortent de
la tête, on ne la voit pas. Jens dit qu’il sait où nous sommes, ça va. Peter et
moi rentrons dans le poste de pilotage nous réchauffer et relaxer un peu. Peter
ressort après une minutes et s’exclame : « Elle est là ! »
Et en fait on est un peu en dehors du chenal, mais on y rentre vite et ça va.
Et tout cela dans le noir le plus complet. Les marques du dernier chenal sont
plus petites, il n’y a que des rouges et le chenal est étroit. Jens passe tout
près d’elles et on va de marque en marque. On arrive à la marina qui n’est
guère éclairée. On voit une place libre, on s’y met, qu’elle soit verte ou
rouge, on s’en fiche. Il est 2 h du matin. On est soulagé et bien fatigué, la
tension a été rude. Nous proposons à Peter et Kirsten de dormir ici, mais ils
veulent rentrer chez eux, ils habitent à 10 mn de la marina. Longue journée
riche en expériences et émotions.
Le blog prend une pause
tant que nous sommes à Vordingborg. Nous pensons repartir mardi 25 juillet si
le temps le permet. A bientôt.
Distance Onsevig-Vordingborg: 38 mn/nm
Total Bergen-Vordingborg: 10 097 mn/nm + 38 mn/nm = 10 135 mn/nm ( 18 243 km)
Friday, July 21, 2017
It is gray, mild and a
medium wind. We drop the moorings at 9 am, except that when I want to release
the last rope in front, it gets stuck in the ring on the dock and stops us.
Fortunately, the German neighbor is on the dock and sees what is happening. He
unties the knot and we can leave. Pleasant crossing, wind force 3-4 on the side
and small waves. When we leave Onsevig, we see a boat that normally installs
wind turbines at sea, but hereit’s the opposite, it’s to remove old wind
turbines that are no longer profitable. They are about thirty years old, are
too small and outdated. We decide to go to Vejrø, the island where we were supposed
to go yesterday. We pass right in front of it and it’s a special island. Peter
and Kirsten have not been there for 25 years and would like to see it again. It
is a small island that had a population of 60 people until about the sixties.
Then it became uninhabited until a millionaire bought it. It is therefore a
private island but open to the public which must come by its own means, either
by boat, by plane or by helicopter. The owner built a marina and a
hotel-restaurant. Practically all the food served in the restaurant is produced
on the island, either outside, or in large greenhouses and is organic. We
arrive at about 11:30 and the marina is almost empty. We do a little tour, go
to the (luxury) toilets and have lunch. After lunch, we go to the beach (a very
small beach) and we bathe the four of us, the water is at 18.5 ⁰. Then we walk
around the island. We see vegetable gardens, pig farming where they have room,
a lake where they can roll in the mud. These pigs have a good life. We look at
the (beautiful) greenhouses from the outside, ask a young woman if we can go
in, yes, yes, no problems. They are huge, for vegetables, tomatoes, cucumbers,
green beans, eggplants, melons ... and for tropical plants, bananas, hibiscus,
olive trees ... We see the airport and, when returning, the breeding of
pheasants which are free and are not too afraid. We go swimming again, it’s
really a beautiful day. As it is our last day together, we are going to dine at
the restaurant here on the island. We start with a somewhat special cocktail of
cucumber juice, lemon, honey and gin. It sounds weird but is actually very
good. Then smoked fish entrees (accompanied by celery puree, grilled fish skin,
apple pearls and cucumber mousse) or deer tartare. The portions are tiny but
the combination of tastes is very successful. The meats are lamb or deer of the
island. And we continue in this style, it must be the New Cuisine. We have to
ask for potatoes, we have two tiny potatoes each, it's not enough. Peter and
Jens’ dessert is also a combination of funny things around a radish sherbet !
Kirsten and I have a more classic dessert of dark chocolate cake surrounded by
a white chocolate sauce, 2 raspberries and 1 blackcurrant and 5 gr of rhubarb. It’s
quite expensive , but it is a special experience. We dined early to continue to
Vordingborg after dinner. We leave at 8.20 pm, the evening is beautiful, calm
and sunny. Around 10:30 pm, we are surrounded by fog, we do not see much and
the long channel towards Vordingborg is not illuminated .... Jens puts the
radar on and we see something on it and yet there is no boat around here.
First, we don’t understand what it is, but it's actually a green mark that has
a radar reflector. Kirsten goes to bed. The fog lasts a little over one hour
and, fortunately, dissipates. Phew! We are approaching Vordingborg bridge, it is absolutely dark but
we see the lights of the bridge and the passage marked by a green light on the
right and a red light on the left. Until now, that's all right. The
difficulties will begin after the bridge. We have to follow a channel, then
cross the fjord through another channel and finally follow the last narrow
channel towards Vordingborg marina. Jens always sees on the electronic map
where we are but we still have to find the marks to be sure that we are well in
the channel. He is using his tablet, the potters' charts being older don’t have
all the new marks. Our technique: Jens at the controls, Peter on one side and I
on the other, each with our electric lamp, looking one for a green mark and the
other one for a red mark. The first channel has fairly large marks. We are a
little tense and very focused. The marks have a reflective strip and are seen
when they are in the lamp beam. The first channel has, in addition, two white
lights far ahead which flash in turn and which show the straight line that one
must follow to stay in the channel. That's fine. To cross, we must
"see" a yellow and black mark and turn left after it. Peter and I,
we're looking, we're looking, our eyes are coming out of our heads (!), we don’t
see it. Jens says he knows where we are,it’s okay. Peter and I go back into the
doghouse to warm up and relax a little. Peter comes out after one minute and
exclaims, "It's here!” And in fact we are a little out of the channel, but
we go back quickly and it’s OK. And all this in the most complete blackness.
The marks of the last channel are smaller, there are only red and the channel
is narrow. Jens passes close to them and we go from mark to mark. We arrive at
the marina, which is not illuminated. We see a free place, we take, whether it
is green or red, we don’t care. It's 2 am. We are relieved and very tired, the
tension has been rough. We propose to Peter and Kirsten to sleep here, but they
want to go home, they live 10 minutes from the marina. Long day rich in
experiences and emotions.
The blog takes a
break while we are in Vordingborg. We are planning to leave on Tuesday, July 25, if the weather permits. See you soon.
Bye, bye Onsevig
Le bateau qui retire les vieilles éoliennes
The boat which takes out the old wind mills
Vejrø
La/the marina
Tennis
Parc de jeux pour les enfants
Play ground for children
Jens (à gauche), Kirsten, Peter
Les serres
The green houses
Dans une serre
Inside one of the green houses
Tout ce qui reste des anciens habitants est un petit cimetière
The only trace of the old inhabitants is a small graveyard
Les cochons
The pigs
Les jeunes faisans
The young pheasants
Au restaurant
At the restaurant
Le cocktail vert
The green cocktail
Poisson avec purée de céleri, haricots verts et d'autres choses
Fish with celeri puree, green beans and other things
Il y a aussi des places pour manger dehors
There are also places to eat outside
Nous partons de Vejrø
We leave Vejrø
Jens, Peter
Le pont de Vordingborg
Vordingborg bridge
Une marque rouge
A red mark
Ce sont des marques comme cela que nous devions trouver
It's this kind of marks we were looking for in the dark
Notre trace : d'abord sous le pont (le trait en biais en bas)
puis entre les marques en remontant, tout cela dans le noir.
Our trace: first under the bridge, the black line down on the left,
then going up along the marks, all this in darkness
Onsevig, Vejrø, Vordingborg
Fleur tropicale dans une serre à Vejrø
Tropical flower in a green house on Vejrø
21.07.2017