Going South Again: 05/07/17

Sunday, 7 May 2017

04-06. 05.2017 Peniche-La Coruña

Jeudi 4 mai-samedi 6 mai 2017

Nous partons à 6 h 30 par temps calme, gris, léger vent d’est et houle modérée. A 7 h 30, j’envoie un message qu’il n’y aura pas de blog, ni aujourd’hui ni demain et que nous espérons aller jusqu’à La Coruña. Nous faisons une sieste à tour de rôle. Nous passons le Cabo Carboeiro et allons assez loin en mer puis droit vers le nord. A 16 h 30, nous passons en face de Figueira da Fos, un port où nous pensions aller avant de décider de faire un grand bout. Puis le vent se lève, d’ouest. A 22 h 30, le pilote automatique tombe en panne et Jens ne peut pas le réparer, il y a des vagues, il faudrait sortir les vélos et travailler la tête en bas dans le coffre, impossible. Donc, il faut barrer à la main tout le temps. Heureusement, la nuit du 4 au 5 mai est calme mais avec une pluie torrentielle par moment. On ne voit rien. Nous changeons toutes les deux heures, ça va mais je n’arrive pas à dormir, je dors à peu près 1 heure. Le vendredi 5, le vent augmente, force 5 puis 6 et vagues de trois mètres rapidement. Nous allons à la voile, foc et grand-voile. Vers 10 h, je suis couchée quand un coup de vent violent arrive. En deux minutes, cela monte à 17 m/s, bas de force 8. Jens doit aller dehors pour réduire les voiles donc il faut que je barre. Je dois m’arquebouter pour réussir à faire tourner la roue et faire monter un peu Maja dans le vent. Les vagues me semblent énormes et le vent violent, j’ai peur. Jens réussit à réduire la grand voile et rouler le foc en partie. Heureusement ce coup de vent ne dure pas. Mais cela va être comme cela toute la journée : vent force 5-6 et même une longue période de force 7 ( mais Jens ne me le dira qu’après !) et coups de vent violents mais courts. Jeannette est aux abonnés absents. J’ai peur, je tremble, j’ai froid et pourtant je comprends que Maja et Jens vont bien. Maja prends incroyablement bien les vagues qui arrivent de ¾ arrière et Jens est calme. Il barre huit heures d’affilé. J’ai mauvaise conscience (en plus) mais ne peux pas fonctionner. Je prends un Sturgeon, une pilule anti mal de mer qui doit me relaxer et me faire dormir mais cela ne marche pas. Jens grignote un peu, pas moi. Les mouvements du bateau sont très importants mais pas violents, Maja monte, descend, roule, se redresse et recommence. Dans l’après-midi, le coin en bas du foc devant se détache, la manille s’est ouverte. Jens met son harnais et va le rattacher et je barre un tout petit peu. Pendant qu’il est devant, il s’aperçoit qu’un taquet où passe une corde qui permet de rouler la grand-voile s’est arraché du mat. Le soir, le vent se calme un peu, c’est toujours force 5-6 mais les coups de vent subits et courts ne se produisent plus. Je reprends la barre vers 23 h et cela va bien. Jens dort un peu. A un moment, un paquet de mer arrive sur le côté gauche de Maja et de l’eau rentre par les fenêtres qui ne sont pas étanches. De plus, quand Maja gite, de l’eau qui est dans la cale monte sous le plancher et mouille la moquette. La nuit du vendredi 5 au samedi 6 mai se passe bien. Au matin du samedi, le vent d’ouest tourne sud (enfin), baisse à force 4 et les vagues diminuent bien aussi. Quand c’est mon tour de reprendre le matin, j’oublie qu’il faut barrer. Je m’assois et regarde, ce n’est qu’après quelques minutes que je réalise que Maja, livrée à elle-même va de travers. Nous sommes bien fatigués, barrer tout le temps et peu dormir usent son bonhomme (et sa bonne femme). Samedi matin, nous faisons du thé et mangeons du knekkebrød, cela semble bon. Depuis ce matin, nous navigons parallèle avec un yacht qui s’appelle « Bel Ami ». Nous avions rencontré un Bel Ami entre Barcelone et Menorca, mais ce n’est pas le même. Ce Bel Ami va surement dans la même direction que nous. Nous arrivons à La Coruña à 15 h et peu après, Bel Ami arrive aussi. Notre ankerdram est un bon café puis nous faisons une petite promenade en ville, très belle ville. Jens parle ensuite avec l’équipage de Bel Ami, un couple d’Autrichiens. Lui, Martin, a fait de belles photos de Maja avec un puissant téléobjectif. Merci à lui.

Distance Peniche-La Coruna: 289 mn/nm (520 km)

Total Bergen-La Coruna: 8436 mn/nm ( 15 184 km)

Thursday, May 4 to Saturday, May 6, 2017

We leave at 6.30 am in calm weather, gray, light east wind and moderate swell. At 7:30, I send a message that there will be no blog, neither today nor tomorrow and that we hope to go as far as La Coruña. We take a nap in turn. We pass the Cabo Carboeiro and go far enough at sea and then straight north. At 4:30 pm, we pass Figueira da Fos, a port where we thought we would go before deciding to make a long leg. Then the wind rises from the west. At 10:30 pm, the autopilot breaks down and Jens can’t repair it, there are waves, he should take out the bikes out and work the head down in the trunk, impossible. So we have to steer by hand all the time. Fortunately, the night of May 4 th to 5 th is calm but with a torrential rain at times. We see nothing. We change every two hours, but I can’t sleep, I sleep about 1 hour. On Friday 5 th, the wind increases, force 5 then 6 and the waves become three meters quickly. We sail, jib and mainsail. At around 10 am, I'm lying down when a violent gust of wind comes. In two minutes, it goes up to 17 m / s, low of force 8. Jens has to go outside to reduce the sails so I have to steer. I have to use all my strengh to get the wheel to turn and make Maja rise a little in the wind. The waves seem enormous and the wind is violent, I'm afraid. Jens succeeds in reducing the mainsail and in rolling the jib in part. Fortunately, this gust of wind doesn’t last. But it's going to be like that all day: wind force 5-6 and even a long period of force 7 (but Jens will tell me that afterwards!) and violent but short gusts of wind. Jeannette is out of order. I'm afraid, I tremble, I'm cold and yet I understand that Maja and Jens are all right. Maja take incredibly well the waves coming from ¾ back and Jens is calm. He steers eight hours in a row. I have bad conscience (in addition) but can’t function. I take a Sturgeon, an anti-seasick pill that must relax me and make me sleep but it doesn’t work. Jens nibbles a bit, not me. The movements of the boat are very important but not violent, Maja goes up, down, rolls, stands up and starts again. In the afternoon, the corner at the bottom of the jib is detached, the shackle has opened. Jens puts his harness on and ties it up and I steer a little bit. While he is in front, he realizes that a cleat where a rope passes which allows the mainsail to roll away from the mast is torn out. In the evening, the wind calms a little, it is still force 5-6 but the sudden gusts of wind don’t occur anymore. I take the helm at around 11 pm and it's fine. Jens is sleeping a bit. At one point, a sea pack arrives on the left side of Maja and water comes in through the non-watertight windows. Also, when Maja is heeling, water that is in the bilge rises under the floor and moistens the carpet. The night of Friday 5 to Saturday 6 May is going well. On Saturday morning, the westerly wind turns south (at least) and drops to force 4 and the waves are decreasing as well. When it is my turn to take the wheel again in the morning, I forget that we must steer. I sit down and just look, it's only after a few minutes that I realize that Maja, left to herself, goes in the wrong direction. We are very tired, steering all the time and sleeping too little are using people. Saturday morning, we make tea and eat knekkebrød, it seems good. Since this morning, we are sailing parallel with a yacht called "Bel Ami". We had met a Bel Ami between Barcelona and Menorca, but it is not the same one. This Bel Ami goes in the same direction as us. We arrive at La Coruña at 3 pm on Saturday and shortly after, Bel Ami arrives too. Our ankerdram is a good coffee and then we take a walk in town, a very beautiful city. Jens then talks with the crew of Bel Ami, an Austrian couple. He, Martin, made beautiful pictures of Maja with a powerful zoom. Thanks, Martin for the pictures.